Grâce au soja, la survie après cancer du sein pourrait être meilleure…
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Grâce au soja, la survie après cancer du sein pourrait être meilleure…
Publié le 17/12/2009
Les aliments dérivés du soja sont riches en isoflavones. Ces substances biologiques appartiennent à la classe des phytoestrogènes qui sont supposés réduire le risque de cancer du sein, si l’on croit certaines études. Si les isoflavones semblent douées d’un effet « estrogène-like », elles sont aussi potentiellement capables d’interférer avec le métabolisme et les effets du tamoxifène largement utilisé dans le traitement adjuvant du cancer du sein.
Une étude de cohorte réalisée en Chine, en l’occurrence la Shanghai Breast Cancer Survival Study, a inclus 5 042 femmes (âge, 20-75 ans) entre mars 2002 et avril 2006. Ces patientes qui ont toutes survécu à un cancer du sein ont été surveillées régulièrement jusqu’en juin 2009. Les informations sur le diagnostic et le traitement, les habitudes hygiéno-diététiques et la progression de la maladie ont été recueillies environ six mois après la découverte de la tumeur maligne et à trois reprises par la suite, respectivement au terme de 18, 36 et 60 mois. Les informations concernant la survie ont été extraites annuellement à partir d’une base de données, en l’occurrence la Shanghai Vital Statistics Registry database. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a été appliquée aux données avec un ajustement en fonction des facteurs de confusion, tout au moins ceux identifiables.
Au terme d’un suivi d’une durée médiane de 3,9 années (extrêmes, 0,5-6,2 années), 444 décès toutes causes confondues et 534 récidives ou décès liés à la maladie ont été dénombrés chez 5 033 patientes traitées chirurgicalement. Les apports alimentaires en soja, évalués à partir des protéines ou des isoflavones, ont été inversement corrélés à la mortalité et aux récidives. La consommation de soja la plus élevée (quartile supérieur) a été associée à une diminution de la mortalité globale, le risque relatif (RR) correspondant étant estimé à 0,71 (versus quartile inférieur). II en a été de même pour les récidives, le RR étant de 0,68.
Une analyse multivariée avec comparaison interquartile (inférieur versus supérieur) a confirmé que la mortalité à long terme (4 ans) était respectivement de 10,3 % et de 7,4 %, versus 11,2 % et 8,0 %. L’association inverse entre ces variables est restée significative, que le cancer soit ou non caractérisé par la positivité des récepteurs estrogéniques, qu’il y ait ou non un traitement par le tamoxifène.
Ces résultats encourageants sont issus d’une étude non contrôlée, de sorte que d’autres études sont à l’évidence nécessaires pour les confirmer, ce qui n’interdit pas d’inciter les femmes victimes d’un cancer à consommer plus de produits alimentaires riches en soja.
Dr John Sorri
Ou Shu et coll. : Soy Food Intake and Breast Cancer Survival. JAMA 2009; 302 : 2437-2443.
Les aliments dérivés du soja sont riches en isoflavones. Ces substances biologiques appartiennent à la classe des phytoestrogènes qui sont supposés réduire le risque de cancer du sein, si l’on croit certaines études. Si les isoflavones semblent douées d’un effet « estrogène-like », elles sont aussi potentiellement capables d’interférer avec le métabolisme et les effets du tamoxifène largement utilisé dans le traitement adjuvant du cancer du sein.
Une étude de cohorte réalisée en Chine, en l’occurrence la Shanghai Breast Cancer Survival Study, a inclus 5 042 femmes (âge, 20-75 ans) entre mars 2002 et avril 2006. Ces patientes qui ont toutes survécu à un cancer du sein ont été surveillées régulièrement jusqu’en juin 2009. Les informations sur le diagnostic et le traitement, les habitudes hygiéno-diététiques et la progression de la maladie ont été recueillies environ six mois après la découverte de la tumeur maligne et à trois reprises par la suite, respectivement au terme de 18, 36 et 60 mois. Les informations concernant la survie ont été extraites annuellement à partir d’une base de données, en l’occurrence la Shanghai Vital Statistics Registry database. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a été appliquée aux données avec un ajustement en fonction des facteurs de confusion, tout au moins ceux identifiables.
Au terme d’un suivi d’une durée médiane de 3,9 années (extrêmes, 0,5-6,2 années), 444 décès toutes causes confondues et 534 récidives ou décès liés à la maladie ont été dénombrés chez 5 033 patientes traitées chirurgicalement. Les apports alimentaires en soja, évalués à partir des protéines ou des isoflavones, ont été inversement corrélés à la mortalité et aux récidives. La consommation de soja la plus élevée (quartile supérieur) a été associée à une diminution de la mortalité globale, le risque relatif (RR) correspondant étant estimé à 0,71 (versus quartile inférieur). II en a été de même pour les récidives, le RR étant de 0,68.
Une analyse multivariée avec comparaison interquartile (inférieur versus supérieur) a confirmé que la mortalité à long terme (4 ans) était respectivement de 10,3 % et de 7,4 %, versus 11,2 % et 8,0 %. L’association inverse entre ces variables est restée significative, que le cancer soit ou non caractérisé par la positivité des récepteurs estrogéniques, qu’il y ait ou non un traitement par le tamoxifène.
Ces résultats encourageants sont issus d’une étude non contrôlée, de sorte que d’autres études sont à l’évidence nécessaires pour les confirmer, ce qui n’interdit pas d’inciter les femmes victimes d’un cancer à consommer plus de produits alimentaires riches en soja.
Dr John Sorri
Ou Shu et coll. : Soy Food Intake and Breast Cancer Survival. JAMA 2009; 302 : 2437-2443.
MARIELEA- Admin
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