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Tuer les cellules tumorales : une mauvaise idée ?

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Tuer les cellules tumorales : une mauvaise idée ? Empty Tuer les cellules tumorales : une mauvaise idée ?

Message  MARIELEA Dim 15 Aoû - 21:19

Par Claire Peltier, Futura-Sciences Deux équipes ont montré simultanément que la mort des cellules cancéreuses peut aussi être à l’origine du développement de nouveaux cancers. Un résultat qui remet en cause les thérapies actuelles.
Le cancer a pour origine une multiplication incontrôlée de cellules dont le patrimoine génétique est altéré. Les thérapies actuelles tentent de détruire les cellules tumorales par différents moyens, à l’image de ce que fait l’organisme de manière naturelle : en effet, les cellules peuvent « se suicider » grâce à un mécanisme que l’on appelle mort cellulaire programmée ou apoptose. Cet événement se produit lorsque la cellule se rend compte, par différentes vérifications, qu’elle est trop abîmée et qu’elle constitue un danger pour le reste de l’organisme.
Une protéine, p53, est un des contrôleurs de la cellule. Des souris ne possédant pas le gène de la p53 développent toutes sortes de cancers et meurent rapidement. En effet, c’est cette protéine qui détecte si la cellule est endommagée et, le cas échéant, qui active d’autres protéines, soit pour réparer la cellule si c’est encore possible, soit pour la tuer. Dans le second cas, p53 recrute la protéine Puma, nécessaire à l’apoptose. Les scientifiques estimaient donc que des souris génétiquement modifiées ne possédant pas le gène Puma étaient particulièrement sensibles à l’induction d’un cancer par des radiations, puisque les cellules affectées ne peuvent pas se suicider.
C’est en tout cas ce qu’ils pensaient avant d’en avoir fait l’expérience ! En effet, à l’inverse de cette prédiction, les souris génétiquement modifiées n’ont pas du tout développé de tumeur d’après les résultats publiés dans le journal Genes & Development. La répétition de l’expérience par deux équipes différentes, de l’Innsbruck Medical University en Autriche et du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research à Melbourne en Australie, a permis de confirmer ce surprenant résultat. En revanche, les souris possédant la version intacte du gène Puma ont développé des tumeurs après quelques séances de radiations. La source du lymphome se trouvait dans la moelle osseuse, qui a, semble-t-il, été trop sollicitée.

La moelle osseuse trop sollicitée
Les chercheurs pensent avoir compris l’origine de ce phénomène. Dans les conditions normales, les radiations sont tellement fortes que l’organisme préfère activer le gène Puma pour enclencher le système d’apoptose et environ 80% des cellules de la moelle osseuse sont tuées de cette façon. Les cellules restantes, sources des cellules du sang, doivent d’abord réparer les éventuelles lésions de leur ADN. Puis, vu leur nombre très limité, les cellules se multiplient excessivement pour continuer à produire les cellules sanguines et éviter une anémie. Ce processus, stressant et trop rapide, peut entraîner de nouvelles mutations au niveau de l’ADN, créant ainsi de nouvelles sources possibles de cancer.
Chez les souris modifiées qui ne possèdent pas le gène Puma, les cellules matures survivent aux séances de radiations. La moelle osseuse n’a pas besoin de s’activer pour palier une pénurie de cellules, évitant ainsi de nouvelles mutations. De plus, l’administration de glucocorticoïdes, molécules qui provoquent la mort des cellules matures, induit un cancer chez ces souris, prouvant bien que la disparition des cellules matures est en cause dans le développement tumoral.
Ces résultats permettent de mieux comprendre la cause du développement d'autres cancers, quelques décennies plus tard, chez des enfants guéris de leucémie. Ces données devraient être prises en compte lors de la prise en charge des patients en les traitant de manière moins agressive. Toutefois, les scientifiques responsables de cette étude sont conscients qu’il est d’abord plus urgent de s’occuper de la maladie du patient avant d’imaginer les potentielles conséquences que le traitement induira, peut-être, des décennies plus tard. Des médicaments mimant l’action de la protéine Puma sont d’ailleurs en préparation.
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MARIELEA
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