Le travail

Marielea,

Combien tu as eu raison de cacher cette maladie, je m' en rends bien compte maintenant que j' ai repris mon activité professionnelle.

Le regard des bien-portants sur soi est parfois une condamnation. Au moindre signe de fatigue, à la moindre faiblesse, au petit soupir, certains n'hésitent pas à te regarder comme quelqu'un de malade, c' est terrible.

Mon directeur est presque compatissant, ce qui est désagréable. J'ai besoin de travailler, je dois retravailler. Et je suis heureuse de reprendre mon activité professionnelle. Je me sens aussi compétente que ma remplaçante. Mais il semble pas le voir ainsi, c' est dommage.

oui Anastasia, j'ai très très bien compris ce que tu vis ..c'est une des raisons de mon silence.. la mauvaise compassion... le regard trouble pour celle dont on ne sait pas si elle sera là l'année prochaine..peut on l'intégrer dans nos nouveaux projets? tiendra t elle le coup ? ira t elle jusqu'au bout ? cela vaut il le coup de l'y intégrer si jamais... je comprends cela Anastasia et ne sais pas que te dire pour vaincre cela.. d'autres personnes te diront que cela ne les gene pas au contraire, qu'elles apprécient ses marques de soutien.. qu'au contraire, les autres ne prennent pas assez en considération ce dont elles ont souffert! d'autres sont mises au placard.. la juste attitude est bien difficile à adopter.. je crois qu'elle dépend de la personne et des collègues.. en fait, c'est une histoire de personnes et n'est pas reproductible à l'infini. Chaque situation est une nouvelle situation. Je te souhaite beaucoup de courage et de force pour ne pas te laisser démotiver par ces "craintifs " qui ne croient pas en toi.

Je suis aussi choquée de remarquer que mon nom a été supprimé de l'annuaire téléphonique. A croire que pour certains, je n' allais jamais revenir travailler. La personne qui a travaillé sur ce document n' a pas hésité à remplacer mon nom et ma fonction par celle de ma remplaçante.

bonjour Anastasia! que cela a dû te faire souffrir encore une fois, les gens ordinaires ont peur de cette maladie et font des raccourcis qui le sprotègent: càd qu'ils rejettent loin de leurs yeux tout ce qui peut les y faire penser.. ils ont peur! à nous de les rassurer -ce peut être cela notre mission - d'être encore là, de montrer que l'on vit bien, mieux qu'eux en tout cas avec leurs oeillères.. Bon courage chère victorieuse! Belle semaine

Marilea,
oui, ce sont des souffrances supplémentaires. Certaines de leurs réflexions sont maladroites. Je sens combien après ma longue absence, certains m'avaient déjà enterrée, et ne sont pas enchantés de me revoir dans les lieux.
C'est la triste réalité de la méchanceté humaine dans le monde du travail, dans cette société individualiste.

bonsoir à toutes! je suis triste de constater qu'il existe des gens aussi bêtes.. c'est ce qui les rend si méchants! courage Anastasia!