L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
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L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
Publié le 22/02/2010
Les enfants qui ont souffert de dermatite atopique dans la petite enfance sont exposés à un risque accru de présenter une rhinite allergique ou un asthme. Mais la co-morbidité pourrait ne pas se limiter aux pathologies allergiques. Certaines études transversales ont en effet suggéré une association entre eczéma et troubles neuro-psychatriques tels que troubles de l’attention et hyperactivité. Une étude prospective a été menée en Allemagne pour vérifier, dans le temps, la relation entre les 2 pathologies.
Entre 1995 et 1998, une étude de cohorte de naissance a recruté 2 916 nourrissons et les a suivis jusqu’à l’âge de 10 ans. Des données ont été recueillies régulièrement sur la santé des enfants aux âges de 1, 2, 3, 4, 6 et 10 ans. On s’est tout d’abord intéressé à l’existence d’un eczéma (diagnostic porté par un médecin) à l’âge de 1 à 2 ans, de pathologies associées et à l’environnement de l’enfant.
Puis, à l’âge de 10 ans, on a relevé les problèmes de santé mentale à l’aide de la version allemande du questionnaire SDQ (Strengths and Difficulties Questionnaire).
Comparativement aux enfants n’ayant jamais eu d’eczéma, ceux ayant eu une dermatite atopique dans la petite enfance avaient un risque significativement plus élevé de symptômes psychopathologiques à l’âge de 10 ans et de symptômes émotionnels
La force de l’association entre l’eczéma et les problèmes émotionnels à l’âge de 10 ans augmentait avec la durée d’évolution de l’eczéma.
Les mécanismes sous-jacents pourraient être psychologiques mais aussi biologiques par perturbation du sommeil.
Dr Geneviève Démonet
source: Infant-onset eczema in relation to mental health problems at age 10 years: Results from a prospective birth cohort study (German Infant Nutrition Intervention plus)
Les enfants qui ont souffert de dermatite atopique dans la petite enfance sont exposés à un risque accru de présenter une rhinite allergique ou un asthme. Mais la co-morbidité pourrait ne pas se limiter aux pathologies allergiques. Certaines études transversales ont en effet suggéré une association entre eczéma et troubles neuro-psychatriques tels que troubles de l’attention et hyperactivité. Une étude prospective a été menée en Allemagne pour vérifier, dans le temps, la relation entre les 2 pathologies.
Entre 1995 et 1998, une étude de cohorte de naissance a recruté 2 916 nourrissons et les a suivis jusqu’à l’âge de 10 ans. Des données ont été recueillies régulièrement sur la santé des enfants aux âges de 1, 2, 3, 4, 6 et 10 ans. On s’est tout d’abord intéressé à l’existence d’un eczéma (diagnostic porté par un médecin) à l’âge de 1 à 2 ans, de pathologies associées et à l’environnement de l’enfant.
Puis, à l’âge de 10 ans, on a relevé les problèmes de santé mentale à l’aide de la version allemande du questionnaire SDQ (Strengths and Difficulties Questionnaire).
Comparativement aux enfants n’ayant jamais eu d’eczéma, ceux ayant eu une dermatite atopique dans la petite enfance avaient un risque significativement plus élevé de symptômes psychopathologiques à l’âge de 10 ans et de symptômes émotionnels
La force de l’association entre l’eczéma et les problèmes émotionnels à l’âge de 10 ans augmentait avec la durée d’évolution de l’eczéma.
Les mécanismes sous-jacents pourraient être psychologiques mais aussi biologiques par perturbation du sommeil.
Dr Geneviève Démonet
source: Infant-onset eczema in relation to mental health problems at age 10 years: Results from a prospective birth cohort study (German Infant Nutrition Intervention plus)
MARIELEA- Admin
Re: L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
oups! bcp d'enfants ont eu ce type de pathologie, ce n'est pas rassurant!
ALINEA
Re: L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
Les enseignants que j'avais à la fac et qui étaient des psychosomaticiens, pensaient que le nourrisson n'ayant pas la capacité de verbaliser ses émotions, les extériorisait avec son corps, et que l'eczéma montrait qu'il y avait quelque chose qui se passait mal entre sa mère et lui.Bien entendu ceci n'exclue pas un traitement somatique de la pathologie.
Que ce dysfontionnement perdure par la suite (surtout si les médicaments ont guéri et si on ne s'est jamais posé la question du relationnel), cela peut tout à fait (enfin c'est relatif) conduire chez certains à une autre pathologie que l'on va appeler troubles de l'attention, mais où encore d'une certaine manière le corps est impliqué.
Peut-être faut il ne pas faire fi des composantes psychologiques et de certains apports de la psychanalyse.
Michel Fain, Michél Soulé, Léon Kreisler: L'enfant et son corps.PUF
Que ce dysfontionnement perdure par la suite (surtout si les médicaments ont guéri et si on ne s'est jamais posé la question du relationnel), cela peut tout à fait (enfin c'est relatif) conduire chez certains à une autre pathologie que l'on va appeler troubles de l'attention, mais où encore d'une certaine manière le corps est impliqué.
Peut-être faut il ne pas faire fi des composantes psychologiques et de certains apports de la psychanalyse.
Michel Fain, Michél Soulé, Léon Kreisler: L'enfant et son corps.PUF
Giboulée
Re: L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
Merci Giboulée pour ces précisions. La peau et le système nerveux sont issus de l'ectoderme ,l'une des trois couches de la cellule primitive qui formera l'embryon; l'endoderme produira les organes internes et le mésoderme, les tissus conjonctifs, les os et les muscles. ce qui soutient cette théorie. On peut dire que la peau est quelque sorte la surface externe du cerveau.
BETTY
Re: L’eczéma du nourrisson serait un facteur de risque de troubles psychologiques ultérieurs
Oui, mais elle surtout l'interface entre le dedans et le dehors.
Il y avait un livre superbe de Didier Anzieu: "Le moi Peau", qui montrait le rôle de contenant de la peau et ce qui se passait quand elle n'assurait pas ce rôle.
La neurobiologie est passionnante à condition de ne pas fonctionner dans l'exclusion des apports de la psychanalyse et de la psychologie.
Il y avait un livre superbe de Didier Anzieu: "Le moi Peau", qui montrait le rôle de contenant de la peau et ce qui se passait quand elle n'assurait pas ce rôle.
La neurobiologie est passionnante à condition de ne pas fonctionner dans l'exclusion des apports de la psychanalyse et de la psychologie.
Giboulée
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