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Dominique Bertinotti : pourquoi son cancer ulcère les malades

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Dominique Bertinotti : pourquoi son cancer ulcère les malades Empty Dominique Bertinotti : pourquoi son cancer ulcère les malades

Message  ALINEA Mer 27 Nov - 10:17

Lu dans le journal des femmes :
Dominique Bertinotti : pourquoi son cancer ulcère les malades Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, vient de révéler, dans les colonnes du Monde, qu'elle se battait contre un cancer du sein depuis le mois de février. Presse et monde politique ont salué unanimement son "courage". Mais est-ce vraiment du courage que de s'afficher en wonderwoman ? Les femmes victimes de ce satané crabe se révoltent sur les blogs et les forums.

Dominique Bertinotti avait choisi le silence, elle vient d'annoncer son cancer. Pourquoi parle-t-elle maintenant, elle qui s'est astreinte à huit mois de secret absolu ? Celles qui doivent faire face à la maladie s'interrogent.
"Quel est l'intérêt de vouloir dire à tout le monde ce que finalement vous avez mis tant d'énergie à taire", l'interpelle sur son blog Martine Bronner qui ajoute : l'ouvrière, l'institutrice, la caissière, la coiffeuse, la femme de ménage n'ont pas les mêmes possibilités ni les mêmes patrons...Leur silence souvent n'est pas un choix mais une nécessité". "Car effectivement, le courage aurait été de parler avant, pendant et après. De profiter de sa tribune de femme publique pour améliorer le sort de ceux qui ont le cancer moins cosy", écrit Hélène Bénardeau, une enseignante de 43 ans aux prises avec la maladie depuis douze ans sur lacrabahuteuse.fr.

Dans l'entretien accordé au Monde, Dominique Bertinotti  avoue avoir bénéficié d'une réduction du temps d'attente à l'Institut Curie et d'une voiture avec chauffeur pour les allers retours à l'hôpital.  Des privilèges qui ne sont pas le lot de la plupart des femmes atteintes d'un cancer du sein. Certaines y voient un coming-out de communicante politique et regrette, comme Ma sur fuckmycancer.fr, que la Ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé n'ait pas décidé "d'en faire plus, d'en dire plus" sur la réalité des "cures de chimio" et des "séances de radiothérapie en box et les malades obligées de se contenter d'une indemnité de misère pour seul revenu parce qu'elles ne sont pas en état de travailler".


Guerrière face au cancer, la ministre espère en particulier que son témoignage aidera les femmes dans leur vie active : "L'une des meilleures façons de se soigner c'est de pouvoir continuer sa vie professionnelle", assure-t-elle au Monde. Soigner le cancer par le travail ? C'est probablement l'un des messages qui a le plus irrité celles qui font face à cette maladie. Celles qui ne peuvent pas travailler – trop de fatigue, trop de douleurs, trop d'épuisement – seraient-elles des paresseuses ?
"Ok certaines sont en état de le faire (elles ne sont pas légion) mais toutes celles qui sont mises au tapis par les chimios , on veut les faire passer pour quoi? Pour des fainéantes ?", questionne Mamie Claude 93 sur cancerdusein.org.

Sur Rue89, Antonine monte au créneau car ce message, trop généraliste, stigmatise celles qu'un traitement lourd et mal toléré, qu'un travail pénible, un contrat précaire ou une hiérarchie oppressante condamnent au congé maladie. "J'ai un cancer et moi je ne suis ni digne, ni courageuse", ironise-t-elle, alors qu'elle a failli mourir pendant sa chimio et que son CDD n'a pas été renouvelé.

Historienne, femme de pouvoir, citoyenne privilégiée, Dominique Bertinotti tend à mettre en avant les questions d'image dans la sphère publique. Les Impatientes reprochent ainsi à la ministre qui évoque l'importance "du vernis spécial et de la perruque, du maquillage des cils", de réduire sa souffrance à une problématique "esthétique et cosmétique". Le cancer, c'est la perte du poids, des cheveux, des ongles, des poils... Face à cette dégradation physique et morale, le droit à la féminité est un bien joli combat, mais est-il le premier ?  

Son statut ministériel a permis à Dominique Bertinotti de conserver une forme de confort et de bénéficier d'une prise en charge optimale auprès des meilleurs spécialistes. Catherine Cerisey parle à son sujet "d'un cancer de riche, de nanti", cependant elle reconnaît aussi que la ministre de la famille, par son rôle de représentation au sein de l'Etat, est une excellente porte-parole : "Je pense que nous allons enfin avoir une alliée dans l'hémicycle, quelqu'un qui touchée dans sa chair connaît notre souffrance et peut être certains de nos besoins. J'espère qu'elle n'en restera pas là, qu'elle prendra le temps de recevoir d'autres femmes touchées, des associations de patientes, qu'elle réfléchira avec nous à des solutions", écrit-elle sur son blog.


Dominique Bertinotti est la première femme politique à parler de ce mal qui la ronge. Au-delà du buzz, les femmes cancéreuses comptent  sur elle. Elles espèrent que sa position au sein du gouvernement fera vraiment bouger les choses.

source
ALINEA
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Message  MARIELEA Mer 27 Nov - 10:23

article de Martine Bronner
Mais quelle idée mme Bertinotti, quelle idée ! Pourquoi faire de la communication avec votre histoire. Pourquoi le faire et pourquoi le faire d’une façon aussi maladroite ?

Nous dirons que le choix de la journaliste était maladroit. C’est ça, sans doute.

Si vous avez su taire votre cancer pendant huit mois, pourquoi le révéler maintenant. Quel est l’intérêt de vouloir dire à tout le monde ce que finalement vous avez mis tant d’énergie à taire. Ils n’ont pas vu la perruque, ils n’ont pas vu la double dose de maquillage…Ils n’ont rien vu. Est ce un jeu ? Une sorte de cache-cache où l’on compterait jusqu’à 100, jusqu’à la fin des traitements pour surgir de sa cachette en fanfaronnant devant les ânes qui n’ont rien découvert. Youhhhouhhh, je suis là !

Qu’est ce que ça veut dire de jouer le jeu du cliché, de la caricature ?

Taire les choses au patron, à l’entourage, porter seule ce fardeau quand les services de psycho-oncologie proposent aux patients de parler simplement de leur maladie, sans le poids du silence, en tentant de lever les masques et les faux semblants.

Qu’est ce que ça veut dire ce discours de battante. L’ouvrière, l’institutrice, la caissière, la coiffeuse, la femme de ménage etc n’ont pas les mêmes possibilités ni les mêmes patrons…Leur silence souvent n’est pas un choix ou un luxe mais une nécessité.

Quelle maladresse. Ce sujet est trop sérieux, trop compliqué.

Vous aurez donc à mes yeux l’excuse de n’être qu’une patiente avec ses faiblesses et ses limites, ses petites consolations dans la tourmente. J’ai moi aussi été patiente et me suis réjouie de ces petites consolations.

Mais moi je ne suis pas ministre.

Alors à l’intention de l’auteure de ce mauvais article :

-Borgen, (série télévisée danoise) qu’elle érige en modèle du « comment outer son cancer », Borgen est un film, une fiction . Ce n’est pas la vraie vérité ! Il ne s’agit pas là de jouer des rôles, on se cogne au réel.

De plus si elle a vu Borgen, elle se souviendra que Birgit Nyborg aura tu son cancer et que cela lui aura joué de vilains tours.

-La comparaison avec Mitterrand n’est pas des plus réussie.

Son acharnement à rester aux manettes quand il se savait malade n’est pas pour moi une preuve de courage, de dignité ou d’abnégation bien au contraire. Son obstination au silence a pris une allure feuilletonesque et entraîné d’autres personnes dans le mensonge. Être en charge d’un état signifie avoir des obligations qui dépassent le seul intérêt particulier.

-Et pour finir, le cancer du sein ne se réduit pas à un problème d’esthétique. Or une fois de plus la part de l’article dévolue aux problèmes de l’apparence est immense.

Tout cela est traité comme dans un roman-photo, c’est consternant de bêtise.

Cerise sur le gâteau notre chère Marisol : « Dominique nous a bluffés, vivre avec sa maladie sera l’un des grands enjeux à venir. »

En même temps on ne vous a pas attendu, heureusement.

S’il faut attendre qu’une ministre soit malade pour qu’une pathologie soit considérée dans sa réalité quand elle touche tous les ans plusieurs dizaines de milliers de personnes, c’est grave, c’est très grave.

Maintenant nous participons à tout le battage médiatique post-silence avec tous les débordements et les approximations qui lui sont associés.

Attention aux émotions quand on parle de cancer du sein, elles nous mènent par le bout du nez et nous empêchent de réfléchir.

MARIELEA
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