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Cancer de l'ovaire : je vis et je suis suivie après mon traitement.

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Cancer de l'ovaire : je vis et je suis suivie après mon traitement. Empty Cancer de l'ovaire : je vis et je suis suivie après mon traitement.

Message  MARIELEA Sam 7 Jan - 14:53

Le diagnostic et le traitement d'un cancer de l’ovaire se déroulent souvent de façon extrêmement brutale. La tumeur évolue vite et les symptômes apparaissent tard. La patiente va, en quelques semaines, passer d'un état de bonne santé à une situation de gène et de souffrance où elle se verra proposer un traitement lourd associant une chirurgie toujours mutilante et une chimiothérapie longue et pénible. Surtout, le sentiment d'être atteinte d'une maladie à fort risque de récidive va bouleverser sa vie.



Que se passe-t-il après le traitement du cancer de l'ovaire ?

Quelques semaines après la dernière cure de chimiothérapie, un bilan de contrôle est réalisé pour apprécier l'effet du traitement : recherche des symptômes liés à la maladie, dosage des marqueurs CA 125, scanner du thorax et de l'abdomen.

Si, sur ce bilan de fin de traitement, persistent des signes de maladie, on parle de "poursuite évolutive" ou de "rémission partielle" et, en général, le traitement sera poursuivi en modifiant la chimiothérapie.

Si l'ensemble de ce bilan est normal sans aucun symptôme ni signe de maladie sur les examens, on parle de "rémission complète". Ceci peut signifier qu'il n'y a plus aucune cellule cancéreuse vivante et que la rémission va se prolonger en guérison.

Dans d'autres cas, quelques cellules cancéreuses persistent de façon silencieuse, sans se multiplier, on dit qu'elles sont quiescentes. Après un délai plus ou moins long, ces cellules reprennent leur prolifération à divers endroits de l'organisme (le plus souvent, le péritoine ou la plèvre pour le cancer de l'ovaire), des signes cliniques vont apparaître et l'on sera alors en situation de rechute ou de récidive.

Quels sont les risques de récidive après le traitement d'un cancer de l'ovaire ?

Le risque de rechute du cancer de l’ovaire est très variable d'une patiente à l'autre en fonction du type de cancer, de ses caractéristiques cellulaires (grade), de l'extension de la maladie au début du traitement (stade), mais aussi sur la possibilité qu'a eue le chirurgien d'enlever le maximum de tumeur lors de la première intervention (reliquats tumoraux). Ce risque de récidive peut aller de 10 à 20 % dans les formes de début jusqu'à plus de 60% lorsque la maladie était d'emblée étendue. Les rechutes, quand elles surviennent, se voient surtout dans les 2 à 3 ans qui suivent la fin du traitement. Elles sont, parfois, beaucoup plus tardives, plusieurs années plus tard.

Quels sont les signes pouvant faire penser à une récidive ?

Ce sont souvent les mêmes symptômes, ayant fait évoquer le diagnostic au départ, qui réapparaissent lors de la rechute : troubles digestifs, augmentation du volume abdominal, essoufflement. Parfois se sera simplement une baisse de l'état général avec perte de l'appétit, fatigue, douleurs vagues.

Beaucoup de ces signes sont très banals et ne signifient pas toujours une reprise évolutive de la maladie. Il faut, certes être à l'écoute de son propre corps, mais il ne faut pas s'inquiéter au quotidien de troubles mineurs qui peuvent rapidement disparaître. Ce n'est que si ces symptômes apparaissent alors que tout allait bien et ont tendance à persister ou à s'aggraver qu'il faudra devancer les rendez-vous prévus.

Comment serai-je suivie après mon traitement ?

À la fin du traitement, sont programmées des consultations de surveillance. Le rythme de ces consultations est variable, en général tous les 6 mois les deux premières années, tous les ans ensuite. Cette surveillance sera plus rapprochée si vous avez accepté de participer à une étude clinique où les contrôles sont parfois plus fréquents et où des examens systématiques sont prévus.

En dehors de ces situations de recherche, aucune étude scientifique n'a jamais démontré l'utilité de quelque examen radiologique ou biologique réalisé à titre systématique lors de la surveillance. Surtout le dosage systématique du marqueur CA 125 n'est pas spécifique de la persistance de cellules cancéreuses. Ces examens sont parfois source d'angoisse inutile s'ils montrent des modifications mineures qui peuvent être simplement les séquelles du traitement. Ils ne seront utiles que lorsque apparaissent des symptômes ou des signes à l'examen clinique qui peuvent traduire le début d'une récidive.

Le seul examen utile à titre systématique est la pratique d'une échographie dans les cas de traitement conservateur d'un cancer de l'ovaire à son début chez une femme jeune, en raison du risque de survenue d'une lésion sur l'ovaire laissé en place .

Les consultations de surveillance sont donc des consultations cliniques : discussion avec le médecin et examen clinique complet. N'hésitez pas à faire part à votre médecin de tout ce que vous ressentez de nouveau, mais aussi des ennuis liés au traitement et qui peuvent durer. Parlez lui également de vos difficultés au quotidien ou de vos angoisses : le Plan Cancer a permis de mettre en place des aides sociales, psychologiques et relationnelles qui sont à votre disposition.

En cas de rechute de la maladie, utilise-t-on les mêmes traitements ?
La survenue d'une rechute ou d'une reprise évolutive de la maladie signifie qu'il persistait, quelque part, des cellules qui n'ont pas été détruites par le traitement (chirurgie et chimiothérapie) et qui se sont remises à pousser.

Lorsque cette rechute survient tôt (moins de 6 mois de la fin du premier traitement), Les cellules sont probablement peu sensibles aux médicaments déjà utilisés. On reprendra alors une chimiothérapie en utilisant d'autres produits.

Lorsque la rechute survient tard (un an ou plus), les cellules sont souvent encore sensibles aux médicaments utilisés au début et on reprendra souvent le même protocole. Dans certains cas, si la récidive est tardive et apparaît localisée (scanner, PET-scanner), une nouvelle intervention chirurgicale ou, parfois, une radiothérapie localisée pourra se discuter afin d'enlever le maximum de tumeur.

Pourquoi parle-t-on parfois de maladie chronique ?

Lorsqu'une rechute survient après une période de rémission, il est rare que l'on puisse par la suite espérer une guérison définitive, sauf dans les cas où cette récidive est très tardive et sous une forme localisée. Le principe du traitement sera alors de remettre la maladie dans une forme quiescente, période pendant laquelle aucun symptôme ne viendra vous gêner. Comme dans certaines maladies bénignes, le cancer va alors évoluer par poussées successives, au cours desquelles vous recevrez un traitement de chimiothérapie, séparées de périodes plus ou moins longues sans traitement. Beaucoup de médicaments, y compris des chimiothérapies ou des traitements hormonaux par voie orale qui ne nécessitent pas d'hospitalisation, permettent ainsi de gagner du temps sur l'évolution tout en préservant votre qualité de vie. De nombreuses études sont également conduites dans ces situations et des progrès réguliers dans les traitements laissent espérer des prolongements de plus en plus longs dans ces périodes de rémission. Demandez à vos médecins s'il existe une étude en cours adaptée à votre situation.

Peut-on améliorer les séquelles du traitement ?

De nombreuses gênes, séquelles du traitement, peuvent être corrigées afin d'améliorer votre état général. Par exemple, une fatigue persistante après la chimiothérapie peut être due à une anémie que l'on doit traiter ; la constipation fréquente après la chirurgie peut être prévenue. Si vous souffrez de la ménopause induite par l'opération chirurgicale, il n'y a aucun risque à vous donner un traitement hormonal par des oestrogènes qui améliorera les bouffées de chaleur et les sensations de mal-être liées à la privation hormonale.

Je suis inquiète de cette situation de maladie chronique, qui peut m'aider ?

Le passage de la maladie dans une phase de chronicité implique une nouvelle façon d’envisager les traitements, la vie au quotidien et l’avenir. Cela induit, naturellement, de l’anxiété et parfois du découragement. Un soutien psychologique pourra vous être proposé dans le cadre de consultations psycho-oncologiques ou dans des groupes de parole où vous pourrez échanger avec d’autres personnes malades, partager vos expériences, exprimer vos difficultés. La répétition des traitements peut également perturber votre vie professionnelle. Le service social de l’hôpital, en relation avec les administrations et les travailleurs sociaux de votre secteur, peut vous accompagner dans des démarches parfois compliquées.
source
MARIELEA
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