Cancer du sein : Le dépistage montré du doigt

Mis à jour le 6 octobre 2011 à 10h59

Alors que la campagne de dépistage organisé du cancer du sein a récemment été lancée, un ouvrage à sortir ce jeudi pointe les risques de la mammographie systématique.

La 18ème campagne d'Octobre rose bat actuellement son plein

Le dépistage du cancer du sein est-il risqué ? C'est en tout cas ce que laisse entendre Rachel Campergue. Dans No mammo (éd. Max Milo) – à paraître ce jeudi - cette kinésithérapeute de 42 ans explique en effet que, selon elle, les femmes se sont pas suffisamment informées sur les risques de la mammographie. Pire, qu'elles seraient infantilisées.

Le surdiagnostic

Alors que cette technique est censée permettre de déceler les anomalies avant même l'apparition de symptômes cliniques, l'auteur dénonce le fait que les femmes sont « poussées vers un dépistage organisé sans même disposer de toutes les données pour faire leur propre choix ». Loin de ne critiquer que les médecins qui incitent vivement leurs patientes à subir cet examen, Rachel Campergue regrette également que, trop souvent, de petites tumeurs non-évolutives et qui n'auraient certainement jamais gêné la patiente soient traitées. Des propos acerbes qui arrivent alors même qu'Octobre rose bat son plein.



Octobre rose

L'association Le cancer du sein, parlons-en a en effet organisé un événement artistique original ce jeudi soir afin de lancer la 18ème campagne d'Octobre rose. Ce mois consacré à la lutte et à la prévention du cancer du sein, sera ainsi lancé à Paris par les performances live de deux artistes du Street Art, Thomas Canto et Yz, lesquels promettent de littéralement habiller plusieurs façades d'emblématiques bâtiments avec des œuvres lumineuses. Outre le plaisir des yeux, cette action se veut porteuse des « messages d'espoir et d'amour ».



Plus de 11.000 femmes sont décédées d'un cancer du sein et que plus de 50.000 nouveaux cas ont été détectés en 2011.
france soir