Chauffer la tumeur pour mieux la réduire ?

Publié le 01/12/2009
L’organisme réagit à l’hyperthermie par l’augmentation du débit sanguin, ce qui permet de réduire la température au niveau des cellules saines. Mal perfusées, les cellules cancéreuses restent en hyperthermie, ce qui provoque des lésions irréversibles de leur membrane plasmatique et entraîne leur disparition. Mais pas à n’importe quelle température…

Les études préliminaires ayant établi que la fourchette se situe entre 41,5 et 43°C, une équipe allemande a utilisé en néoadjuvant la technique de l’hyperthermie régionale sur 341 patients avec sarcome des tissus mous. Avec succès, puisque cela a allongé la survie sans progression locale de 42 % (p=0,003), la survie sans progression de 14 mois (p=0,011) et le délai avant progression (p=0,006) ainsi que la survie globale (p=0,038). Quant au taux de réponse globale, il est passé de 12,7 % à 28,8 % (p=0,002).

Dr Dominique-Jean Bouilliez
Issels R et coll. : Impact of regional hyperthermia (RHT) on response to neo-adjuvany chemotherapy and survival of patients with high-risk soft tissu sarcoma (HR-STS). Results of the randomized EORTC-ESHO Intergroup trial (NCI-00003052). 15th Congress of the European CanCer Organisation (ECCO) et 34th Congress of the European Society for Medical Oncology (ESMO) (Berlin) : 20-24 septembre 2009