(Re)vivre sans sein
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(Re)vivre sans sein
Comment assumer cette absence ? Celles qui n’ont pas traversé l’épreuve du cancer ne comprennent pas. Pourtant, 80 % des femmes refusent la reconstruction après une mastectomie. Ces nouvelles amazones nous expliquent pourquoi.
Marie L'Hermet
Sommaire
Des prothèses trompe-l'œil
Supporter le regard des autres
Redécouvrir sa féminité
Transcender plutôt qu’effacer
Trois pistes pour se reconstruire psychiquement
Une cicatrice sur un torse devenu plat, souvent un creux, parfois un trou, voire une plaie… Sans l’avoir vécu, sans peut-être l’avoir vu, nous avons tous en tête la représentation d’un sein absent. Avec nos propres fantasmes sur le « vivre après », sur le « vivre sans ». Des fantasmes qui nous conduisent à penser que la reconstruction mammaire est un choix quasi inévitable pour, vite, oublier, réparer, gommer la peur, la souffrance, et recommencer comme avant. Et pourtant, parmi les douze mille femmes qui, chaque année, en France, subissent une mastectomie (des deux seins pour 30 % d’entre elles), seules 20 % choisissent la reconstruction (source Institut Curie). D’où vient ce décalage entre ce que nous imaginons et la réalité chiffrée ? Selon la psychothérapeute Carole Louvel, qui accompagne notamment les femmes et les couples touchés par le cancer du sein, après avoir surmonté le sien, « la reconstruction mammaire est implicitement attendue de tous. Pour la publicité, les médias, la mode, ces mondes d’image, une femme est une femme car elle a des seins, et si possible de beaux seins ».
Des prothèses trompe-l'œil
Les témoignages de celles qui ont affronté et surmonté l’épreuve montrent que la reconstruction est le premier réflexe. Comme Cécile, 46 ans. « À l’époque, je n’ai même pas réfléchi, je me suis dit : j’ai 40 ans, la question ne se pose pas, il faut le faire. Or, je l’ai extrêmement mal vécu, pire que l’ablation. Parce que la vision intime de soi ne correspond jamais à celle qu’en ont les autres. Pour moi, l’ablation est une blessure à vie. Le sein enlevé est une mutilation qu’il faut accepter, à laquelle la reconstruction ne change rien. Une prothèse ne remplace pas le sein, elle ne vous ramènera pas en arrière, au temps d’avant la maladie, comme si celle-ci n’avait pas existé. Bien au contraire ! C’est un trompe-l’œil pour les autres mais jamais pour soi. »
Supporter le regard des autres
Les Amazones, association regroupant des femmes qui ont choisi de ne pas être reconstruites, en hommage aux Amazones de la mythologie, ces guerrières qui sacrifiaient leur sein droit pour mieux tirer à l’arc (lesamazones.fr).
Pour la psychanalyste Françoise Brullmann (dans « Du traumatisme de l’ablation d’un sein après cancer à la reconstruction réparatrice : une traversée », in Le Carnet psy, no 119, juin 2007), « le miroir renvoie l’image d’une dissymétrie corporelle à laquelle répond un déséquilibre psychique, un sentiment d’étrangeté. Devant cette image altérée de soi, la souffrance est considérable. Dès l’annonce du diagnostic, certaines femmes tentent de s’accrocher à une possibilité de reconstruction comme à quelque chose d’éminemment salvateur ». « Il n’est pas question de juger, affirme Carole Louvel. Pour celles qui vont la choisir, c’est sans doute que ce regard posé sur leur sein manquant est difficile à assumer. Les autres [80 %] se disent qu’elles ont assez subi comme ça, que leur corps a été suffisamment mutilé pour ne pas en rajouter. C’est parfois même un message de rébellion : je ne veux pas me conformer à l’image que l’on attend de moi, je veux être acceptée telle que je suis. C’est le message très fort que soutient notamment le mouvement des Amazones. »
-[12:00]-[Revivre-sans-sein%5D]Cliquez pour voir la source et lire la suite sur psychologie.com
Marie L'Hermet
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Trois pistes pour se reconstruire psychiquement
Une cicatrice sur un torse devenu plat, souvent un creux, parfois un trou, voire une plaie… Sans l’avoir vécu, sans peut-être l’avoir vu, nous avons tous en tête la représentation d’un sein absent. Avec nos propres fantasmes sur le « vivre après », sur le « vivre sans ». Des fantasmes qui nous conduisent à penser que la reconstruction mammaire est un choix quasi inévitable pour, vite, oublier, réparer, gommer la peur, la souffrance, et recommencer comme avant. Et pourtant, parmi les douze mille femmes qui, chaque année, en France, subissent une mastectomie (des deux seins pour 30 % d’entre elles), seules 20 % choisissent la reconstruction (source Institut Curie). D’où vient ce décalage entre ce que nous imaginons et la réalité chiffrée ? Selon la psychothérapeute Carole Louvel, qui accompagne notamment les femmes et les couples touchés par le cancer du sein, après avoir surmonté le sien, « la reconstruction mammaire est implicitement attendue de tous. Pour la publicité, les médias, la mode, ces mondes d’image, une femme est une femme car elle a des seins, et si possible de beaux seins ».
Des prothèses trompe-l'œil
Les témoignages de celles qui ont affronté et surmonté l’épreuve montrent que la reconstruction est le premier réflexe. Comme Cécile, 46 ans. « À l’époque, je n’ai même pas réfléchi, je me suis dit : j’ai 40 ans, la question ne se pose pas, il faut le faire. Or, je l’ai extrêmement mal vécu, pire que l’ablation. Parce que la vision intime de soi ne correspond jamais à celle qu’en ont les autres. Pour moi, l’ablation est une blessure à vie. Le sein enlevé est une mutilation qu’il faut accepter, à laquelle la reconstruction ne change rien. Une prothèse ne remplace pas le sein, elle ne vous ramènera pas en arrière, au temps d’avant la maladie, comme si celle-ci n’avait pas existé. Bien au contraire ! C’est un trompe-l’œil pour les autres mais jamais pour soi. »
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Les Amazones, association regroupant des femmes qui ont choisi de ne pas être reconstruites, en hommage aux Amazones de la mythologie, ces guerrières qui sacrifiaient leur sein droit pour mieux tirer à l’arc (lesamazones.fr).
Pour la psychanalyste Françoise Brullmann (dans « Du traumatisme de l’ablation d’un sein après cancer à la reconstruction réparatrice : une traversée », in Le Carnet psy, no 119, juin 2007), « le miroir renvoie l’image d’une dissymétrie corporelle à laquelle répond un déséquilibre psychique, un sentiment d’étrangeté. Devant cette image altérée de soi, la souffrance est considérable. Dès l’annonce du diagnostic, certaines femmes tentent de s’accrocher à une possibilité de reconstruction comme à quelque chose d’éminemment salvateur ». « Il n’est pas question de juger, affirme Carole Louvel. Pour celles qui vont la choisir, c’est sans doute que ce regard posé sur leur sein manquant est difficile à assumer. Les autres [80 %] se disent qu’elles ont assez subi comme ça, que leur corps a été suffisamment mutilé pour ne pas en rajouter. C’est parfois même un message de rébellion : je ne veux pas me conformer à l’image que l’on attend de moi, je veux être acceptée telle que je suis. C’est le message très fort que soutient notamment le mouvement des Amazones. »
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MARIELEA- Admin
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