CANCER du SEIN: Le rôle clé du sucre dans l'oncogenèse – The Journal of Clinical Investigation
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CANCER du SEIN: Le rôle clé du sucre dans l'oncogenèse – The Journal of Clinical Investigation
Le métabolisme du glucose en présence d’oxygène est lui-même cause de malignité et non seulement, comme on le pensait jusqu’alors, une simple conséquence de l’activité des cellules cancéreuses, conclut cette recherche du Laboratoire de Berkeley. En synthèse, une augmentation spectaculaire de l’absorption de sucre pourrait être une cause de l’oncogenèse. Ces résultats, publiés dans le Journal of Clinical Investigation, expliquent pourquoi l’hyperglycémie caractéristique de l’obésité et du diabète peut augmenter le risque de cancer du sein et d’autres cancers et pourquoi aussi, les médicaments antidiabétiques, tels que la metformine sont associés à un risque de décès par cancer moins élevé.
Le processus mis en cause est la glycolyse aérobie ou le métabolisme, en présence d’oxygène, du glucose transformé en acétyl-CoA et en gaz carbonique (CO2), en même temps qu’en énergie.
Cette hypothèse de la glycolyse aérobie cause de cancérogenèse est controversée car de précédentes recherches ont pu identifier une glycolyse aérobie accrue, aussi dans les cellules saines. Toujours aujourd’hui, la majorité des scientifiques considère que l’augmentation de l’absorption du sucre dans les cellules est la conséquence d’une demande métabolique accrue de la tumeur et non une cause de développement de la tumeur.
L’auteur principal de l’étude, Mina Bissell, un expert du cancer du sein depuis 40 ans, chercheur à Berkeley montre ici la responsabilité, dans l’oncogenèse, d’une glycolyse aérobie accrue. Cette augmentation de la glycolyse aérobie et donc de l’absorption de sucre va activer 2 voies de signalisation oncogénique et donc favoriser le développement du cancer.
Les chercheurs ont examiné l’expression de protéines de transport du glucose dans les cellules du sein humaines et, en particulier un transporteur de glucose, appelé GLUT3, dont les concentrations s’avèrent 400 fois plus élevées dans les cellules malignes du sein. Ils montrent que la surexpression de GLUT3 dans des cellules non malignes active des voies de signalisation oncogénique et conduit à l’apparition d’une tumeur cancéreuse (Visuel de gauche). A l’inverse, la réduction de GLUT3 dans les cellules malignes conduit à la suppression de ces voies de signalisation oncogénique et les cellules se comportent alors comme des cellules non cancéreuses, même si elles contiennent encore de l’ADN « cancéreux ».
Ainsi, la suppression de l’absorption du glucose conduit à une réversion des cellules malignes sans affecter les cellules non malignes (Voir visuel en haut à droite).
Une découverte majeure qui non seulement apporte un éclairage nouveau sur l’importance de l’absorption du glucose et du métabolisme dans le développement du cancer, contribue à expliquer la relation entre les maladies métaboliques et le cancer et enfin révèle de nouvelles cibles possibles pour le diagnostic et le traitement de la maladie.
Source: The Journal of Clinical Investigation October 3, 2013 doi:10.1172/JCI63146 Increased sugar uptake promotes oncogenesis via EPAC/RAP1 and O-GlcNAc pathways
source: lire l'article original
Le processus mis en cause est la glycolyse aérobie ou le métabolisme, en présence d’oxygène, du glucose transformé en acétyl-CoA et en gaz carbonique (CO2), en même temps qu’en énergie.
Cette hypothèse de la glycolyse aérobie cause de cancérogenèse est controversée car de précédentes recherches ont pu identifier une glycolyse aérobie accrue, aussi dans les cellules saines. Toujours aujourd’hui, la majorité des scientifiques considère que l’augmentation de l’absorption du sucre dans les cellules est la conséquence d’une demande métabolique accrue de la tumeur et non une cause de développement de la tumeur.
L’auteur principal de l’étude, Mina Bissell, un expert du cancer du sein depuis 40 ans, chercheur à Berkeley montre ici la responsabilité, dans l’oncogenèse, d’une glycolyse aérobie accrue. Cette augmentation de la glycolyse aérobie et donc de l’absorption de sucre va activer 2 voies de signalisation oncogénique et donc favoriser le développement du cancer.
Les chercheurs ont examiné l’expression de protéines de transport du glucose dans les cellules du sein humaines et, en particulier un transporteur de glucose, appelé GLUT3, dont les concentrations s’avèrent 400 fois plus élevées dans les cellules malignes du sein. Ils montrent que la surexpression de GLUT3 dans des cellules non malignes active des voies de signalisation oncogénique et conduit à l’apparition d’une tumeur cancéreuse (Visuel de gauche). A l’inverse, la réduction de GLUT3 dans les cellules malignes conduit à la suppression de ces voies de signalisation oncogénique et les cellules se comportent alors comme des cellules non cancéreuses, même si elles contiennent encore de l’ADN « cancéreux ».
Ainsi, la suppression de l’absorption du glucose conduit à une réversion des cellules malignes sans affecter les cellules non malignes (Voir visuel en haut à droite).
Une découverte majeure qui non seulement apporte un éclairage nouveau sur l’importance de l’absorption du glucose et du métabolisme dans le développement du cancer, contribue à expliquer la relation entre les maladies métaboliques et le cancer et enfin révèle de nouvelles cibles possibles pour le diagnostic et le traitement de la maladie.
Source: The Journal of Clinical Investigation October 3, 2013 doi:10.1172/JCI63146 Increased sugar uptake promotes oncogenesis via EPAC/RAP1 and O-GlcNAc pathways
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