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Le prochain plan cancer luttera contre les inégalités

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Message  ALINEA Mar 3 Sep - 9:16

Le rapport du Pr Vernant recommande de rembourser intégralement tous les soins pour les patients atteints de cancer.
Santé publique
Le troisième plan cancer (2014-2018) se précise avec les recommandations que vient de faire le Pr Jean-Paul Vernant, dans un rapport destiné au ministère des Affaires sociales et de la Santé et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les ministres respectifs, Marisol Touraine et Geneviève Fioraso ont souligné vendredi «l'important travail réalisé et les pistes de réflexion mises en avant» dans un communiqué commun, mais sans vraiment se prononcer sur le plan cancer 3 ainsi esquissé par le professeur d'hématologie de l'université Pierre-et-Marie-Curie. Il faut dire que certaines mesures préconisées seront bien difficiles à financer et que l'offensive menée contre la médecine libérale et le dépistage individuel des cancers n'est pas sanCs risque politique.
Supprimer les restes à charge
«Les dépassements d'honoraires et le reste à charge pouvant être imposés aux patients atteints de cancer sont sources d'inégalités à la fois en termes de liberté de choix mais aussi en termes de délais de prise en charge», souligne l'un des axes du rapport. Les «restes à charge» sont des dépenses de soins ou d'équipements non remboursés. Une inégalité que le plan cancer 3 devra donc corriger s'il veut atteindre l'objectif de réduction des inégalités sociales de santé fixé par le président de la République lors de l'annonce de plan cancer, le 4 décembre dernier.

Car si dans les centres de lutte contre le cancer (CLCC) les patients ne sont pas soumis à des dépassements d'honoraires, puisque les médecins qui y travaillent ne peuvent pas y avoir d'activité privée, il n'en va évidemment pas de même dans les établissements publics et le secteur libéral, ou elle est autorisée. Le rapport décrit d'ailleurs avec franchise sa vision de la médecine hospitalière: «En attendant que, s'alignant sur les CLCC, l'hôpital public voit disparaître à terme son activité privée, il est impératif que, comme dans le secteur libéral, il n'y subsiste plus de reste à charge pour les patients traités pour un cancer». Comment? En l'imposant, explique naïvement le rapport, y compris aux anatomo-pathologistes, biologistes et radiologues.
Investir dans le dépistage et la prévention
Le rapport risque de donner des sueurs froides à Bercy tant les investissements proposés y sont nombreux: par exemple supprimer le reste à charge pour les examens complémentaires après une mammographie réalisée dans le cadre du dépistage organisé ; idem pour les consultations ou la coloscopie en cas de test positif dans le dépistage du cancer colorectal ; prendre en charge à 100 % les vaccins contre l'hépatite B ou l'HPV (papillomavirus) destinés à éviter certains cancers du foie et du col de l'utérus ; améliorer le parc d'IRM pour combler les retards de la France (592 appareils installés pour des besoins estimés à 970). Comment financer tout cela? «À côté de ce qui représente des investissements, il y a des pistes d'économie, notamment dans les restructurations», assure le Pr Véronique Trillet-Lenoir, oncologue médicale au CHU de Lyon Sud, qui a contribué au rapport.

Privilégier le dépistage organisé
La France a la particularité de laisser coexister deux types de dépistage des cancers: l'un, organisé, basé sur un rythme régulier pour des populations et des tranches d'âge bien définies, l'autre, dit individuel, puisque laissé à la discrétion du médecin pour un patient donné.
D'un côté, schématiquement, les épidémiologistes et les médecins de santé publique pour qui seul le dépistage organisé, lorsqu'il est validé par de grandes études, mérite d'être financé par la collectivité. C'est par exemple le cas pour le cancer du sein ou le cancer colorectal, mais pas pour le cancer de la prostate. De l'autre, les médecins de terrain qui sont convaincus des bienfaits de dépister leurs patients. Les deux dépistages sont aujourd'hui pris en charge par l'Assurance-maladie mais le rapport Vernant franchit le Rubicon en proposant par exemple dans le cancer de la pros­tate de «supprimer le remboursement du dosage de PSA réalisé sans symptôme chez les hommes sans risque élevé».
Pour le Pr Trillet-Lenoir, «c'est une bonne façon de faire de la santé publique, on incite à ne pas faire ce qui est inutile». Le rapport propose aussi de mettre en place un dépistage organisé pour le cancer du col de l'utérus et d'étudier l'intérêt de prolonger au-delà des 75 ans actuels le dépistage du cancer colorectal pour tenir compte de l'allongement de l'espérance de vie.
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