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Post-cancer du sein : les enjeux de la surveillance

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Post-cancer du sein : les enjeux de la surveillance Empty Post-cancer du sein : les enjeux de la surveillance

Message  MARIELEA Ven 26 Aoû - 16:23

En direct de ma région Wink

Quel suivi mettre en place après un cancer du sein, comment gérer l'angoisse d'une récidive ? Anne Lesur, oncosénologue, médecin spécialiste au Centre de Lutte Contre le Cancer et chargée de la coordination Sein au Centre Alexis Vautrin, à Vandoeuvre-les-Nancy, répond à nos questions. lien

LMC : vous semblez attacher beaucoup d'importance à l'approche psychologique ?



A.L : La question de la peur après un cancer du sein est très importante. L'inquiétude, l'angoisse font partie des séquelles et doivent aussi être prises en charge par le médecin. A nous d'offrir un appui rassurant. Les premiers mois après la fin du traitement sont toujours difficiles à passer, car la patiente, sortie du contexte de l’hôpital, est à la fois soulagée et très inquiète.

C’est pendant cette période qu’il faut rester joignable. Les patientes ont souvent des questions simples mais qui les préoccupent : certaines appellent pour demander si elles ont le droit de manger des yaourts au soja - le soja contient des œstrogènes -des hormones-, et est à ce titre particulièrement surveillé par les patientes. La consultation de fin de traitement est très utile de ce point de vue. Elle permet de faire une synthèse du parcours effectué, de répondre aux questions posées, et d’ouvrir un espace de parole. Le dialogue est très important. Nous nous devons de poser des questions, quitte à ce que ce soit toujours les mêmes, les réponses peuvent changer sur le long terme. Au fil du temps, certaines demandes se modifieront et il faut y rester attentif. Pour une reconstruction mammaire par exemple, une patiente qui va la refuser à un moment peut la souhaiter plusieurs années après. A nous de continuer à poser la question, consultation après consultation pour entendre ce désir, qui n'est pas forcément facile à formuler.



LMC : vous parlez de « remettre les patientes dans leur vie d'avant ». Qu’entendez-vous par là ?



A.L : Il faut ouvrir de nouveaux horizons, réussir à sortir de la maladie. La majorité de mes patientes en arrivent à dire qu'elles vivent mieux après qu'avant, avec une meilleure qualité de vie. Ça peut sembler caricatural mais je n'hésite pas à dire qu'avec du recul, pour certaines femmes, la traversée de cette épreuve peut être un événement positif dans leur évolution de vie. Le temps de la convalescence n'est pas à vivre comme une punition mais comme du temps donné pour prendre soin de soi, pour aller mieux. Ensuite il faut pouvoir oublier la maladie, sans sous-estimer la difficulté de l’épreuve vécue qui peut aider à grandir. La maladie ne doit pas projeter une ombre sur le futur. Tout comme la femme est un jour entrée dans le monde des malades par un diagnostic auquel elle ne s’attendait pas, elle doit pouvoir en sortir, et retrouver celui des biens portants. La surveillance à poursuivre ne doit pas être vécue comme une contrainte mais plutôt comme une aide au long cours.
MARIELEA
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