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Internet dope-t-il ou ramollit-il nos cerveaux ?

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Internet dope-t-il ou ramollit-il nos cerveaux ?  Empty Internet dope-t-il ou ramollit-il nos cerveaux ?

Message  MARIELEA Jeu 21 Oct - 18:57


Publié le 12/10/2010
Paris, le mardi 12 octobre 2010 –Fidèle à l’effet Flynn, qui prédisait une augmentation du QI dans les pays industrialisés à la faveur de l’amélioration de l’alimentation, de l’environnement et de l’éducation, les études menées sur le QI depuis les années 30 ont longtemps fait état d’une hausse constante de cet indice censé mesuré les capacités cognitives et intellectuelles. Cependant, ces dernières décennies, certains ont mis en avant la possibilité d’un plafonnement, tandis qu’en Grande-Bretagne pour la première fois une récente enquête a révélé une baisse de deux points chez les adolescents entre 1980 et 2008. De même, le Danemark et la Norvège s’inquiètent d’une stagnation de la progression chez les plus jeunes. Beaucoup dans ces trois pays n’ont pas tardé à accuser Internet d’être à l’origine de l’obscurcissement des intelligences.

Regardez comme ils tapent bien !
Car depuis que le net est net, l’impact de ce dernier sur l’esprit est l’objet de toutes les théories et de tous les fantasmes. Certains parents béats d’admiration devant la maîtrise de l’outil par les très jeunes enfants jurent que le web offre aux nouvelles générations la promesse de capacités cognitives plus grandes, quand d’autres constatant le manque d’inspiration des recherches faites sur la toile par les adolescents jurent qu’elle signe la fin de la créativité et de l’intelligence. Philosophes et essayistes se battent de même avec des arguments qu’ils énoncent avec un peu plus de sérieux, mais qui se révèlent souvent similaires. Qu’en est-il des scientifiques ?

Des scientifiques optimistes
Le Pew Research Center, un organisme de sondage, avait posé à 900 scientifiques une question un brin provocante et qui avait suscité de nombreux commentaires en 2008 ! « Google rend-t-il stupide ? ». Or, il était apparu que pour 76 % des personnes interrogées, il ne faisait guère de doute qu’Internet rendrait dans les prochaines décennies les hommes plus intelligents : « Les ressources d’internet vont déplacer nos capacités cognitives » arguaient les plus enthousiastes, de nouveau cités par le Monde cette semaine. Cet enthousiasme s’appuie-t-il sur des études scientifiques ? Ces dernières, utilisant les technologies d’imagerie cérébrale se multiplient. Certaines présentent des résultats très positifs, comme les travaux publiés en 2008 par des chercheurs de l’Université de Californie Los Angeles (UCLA) qui assuraient qu’une utilisation quotidienne d’Internet permettait de maintenir son cerveau en forme. Dans d’autres études, les neurosciences se contentent de constater qu’Internet modifie la plasticité cérébrale.

Plasticité : et alors ?
Ce type de données ne manque pas d’être utilisé par ceux qui y voient la preuve de la nocivité d’internet. Cependant, à ces derniers, tel l’essayiste américain Nicholas Carr qui a fait de sa hantise d’Internet son principal sujet littéraire, son compatriote, le psychologue Steven Pinker rappelle : « Les critiques des nouveaux médias utilisent parfois la science elle-même pour faire valoir leur cause, en invoquant des recherches qui montrent comment “l’expérience peut modifier le cerveau”. Mais les neuroscientifiques roulent des yeux à un tel discours. Oui, chaque fois que nous apprenons une information ou une compétence, la façon dont sont reliés nos neurones change. L’existence d’une plasticité neuronale ne signifie pas que notre cerveau est une masse d’argile broyée par l’expérience ».

L’écriture : un phénomène inquiétant
C’est ainsi que la lecture elle aussi modifie notre cerveau. « Lors de l’alphabétisation, quand les enfants apprennent à décoder les lettres, ils usurpent de gros morceaux du cortex visuel précédemment consacré à la reconnaissance des objets. Le résultat final est que les humains alphabétisés sont moins en mesure de « lire » les détails du monde réel » rappelle à cet égard le journaliste scientifique américain Jonah Lerher auteur de « Comment nous décidons ». De très nombreux travaux ont d’ailleurs ces dernières années tenté de percer les mystères cérébraux de l’apprentissage de la lecture, des tentatives de compréhension qui ont inspiré à la penseuse Maryanne Wolf le titre de « Proust et le calamar » pour son essai consacré à l’histoire de la lecture et à son rôle dans l’évolution de l’homme, au sens biologique. Elle y rappelle que la lecture est possible grâce à la plasticité de notre cerveau, tout comme l’utilisation d’Internet est possible grâce à la souplesse de notre esprit. Enfin, on rappellera à ceux qui s’inquiètent de la nuit que jetterait Internet sur nos intelligences, que Socrate redoutait à son époque l’essor… de l’écriture !
Aurélie Haroche

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